Film réalisé par et avecWoody Allen, Penélope Cruz, Roberto Benigni, Jesse Eisenberg et Ellen Page.

Sortie le 4 Juillet.

Synopsis: To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.


Critique par Christelle Viero :

A l’heure où j’écris ces lignes, l’Italie dispute ce soir sa finale de l’Euro contre ses voisins espagnols. Mais ce n’est pas du football italien que j’ai choisi de vous parler mais du tout dernier film de Woody Allen qui, après New York, Barcelone, Londres et Paris, pose ses valises dans la capitale transalpine. Andiamo a Roma !

To Rome with love se veut être un hommage à la belle capitale de l’Italie, ville éternelle, à travers différentes histoires de personnages, quelques Américains, quelques Italiens, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.

Six ans, depuis Scoop, que Woody Allen n’avait pas donné la réplique dans ses propres films au grand dam de ses aficionados. Car si W. Allen est un réalisateur hors pair, universel et prolifique (pas moins d’un film par an), il est avant tout un acteur. Et parce qu’il est issu de l’univers de la comédie, (je recommande vivement What’s New Pussycat ? de Clive Donner, son tout premier film en tant qu’acteur et scénariste) l’interprétation remarquable des acteurs de tous ses films confirme qu’il tient haut la main son rang de référence en la matière.

Ici, Rome représente le personnage central du film (procédé cher au cinéaste comme par exemple dans Minuit à Paris, Manhattan, Vicky Cristina Barcelona) où gravitent autour, tel des électrons libres, des hommes et des femmes s’essayant à l’aventure humaine et à l’amour dans le but de chercher un sens à leur vie. Des couples s’y rencontrent ou s’y séparent, se parlent ou s’évitent, se manquent parfois. En somme un film qui nous fait aimer la vie, car comment ne pas aimer ses personnages attachants, ses images cartes postales, ses répliques cinglantes, jubilatoires, cultes et truffées parfois d’autodérision et de sarcasme? De surcroît, porté par un casting jouissif comme à l’accoutumée, en particulier Penelope Cruz en prostituée, Roberto Benigni qui se retrouve célèbre du jour au lendemain sans savoir pourquoi ni comment et traqué par les paparazzi et fans (une vision rocambolesque sur la télé-réalité) ou encore Jesse Eisenberg nous faisant penser au personnage habituellement interprété par le cinéaste auquel traits et mimiques sont empruntés, cette promenade romaine n’en ressort que sublimée.

Pourtant, au vu du contexte économique et politique italien, certains pourront regretter son ton léger, privilégiant un film social divertissant. Néanmoins, si l’on tente de creuser un peu, on peut en conclure que, derrière cette distraction récréative, des sujets dramatiques peuvent être traité avec humour et dérision. Et en cela, seul Woody Allen y arrive avec brio.

Au final, et pour résumer l’atmosphère du film, on pourrait conclure sur cette déclaration du cinéaste : « Je crois que je ne suis ni purement comique, ni purement tragique, simplement réaliste. »

Ma note 4/5


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